le départ, et une part de mystère envolée

Ce jour, mardi, marquait les derniers pas de Jérôme, du rayon sciences humaines, dans notre beau magasin.

Il a démissionné ce con.

Il a osé faire ce que tout le monde veut faire.

Il va me manquer, je m'entendais très bien avec lui. C'est une des personnes les plus intelligentes que j'ai rencontré. Ca veut dire beaucoup, car je ne cotoie que des gens intelligents. Sauf toi, là. Et toi. Et toi aussi. Mais sinon, les autres, vous êtes intelligents.

La chose la plus terrible dans tout cela, c'est qu'il a fallu qu'il pose sa démission pour que plein de filles lui fassent des avances. Des demoiselles qui ne lui avaient jamais adressé la parole qui viennent lui demander de ne pas partir et qui l'invitent à boire des coups après le boulot. Rien que pour ça, je crois qu'il est triste de partir.

Ce qui montre à quel point les femmes sont des êtres complexes et difficiles à cerner. Jérôme étaient présent dans ce magasin, bien affuté, draguant mesurément les stagiaires et les caissières, et si il a réussi à en lever une ou deux de temps en temps, dans l'ensemble, il fut souvent célibataire.

Mais maintenant qu'il s'en va, les femmes savent qu'elles ne peuvent plus l'avoir, il n'est plus à leur disposition, elles l'ont laissé s'échapper.

Conclusion : les femmes désirent ce qu'elles ne peuvent pas avoir.

Je vais m'inventer une petite amie et crouler sous les propositions.