le rusé renard
Alors que je goute aux joies de la glande intégrale et étudie avec intêret la mise en scène répétitive des épisodes de Derrick (un personnage entre dans une
piece, zoom avant, il se déplace, zoom arrière puis accompagnement de la caméra, il parle à un autre personnage, à nouveau zoom avant, etc.), mon esprit se libère des contraintes liés à mon
travail : et ouais, je suis en vacances en Ardèche, à Largentière.
Largentière, Largentière, LargentièROIS-ROIS-ROIS, comme le dit l'incompréhensible rappeur local.
Et en parlant d'incompréhension, je suis passé devant un graffiti, assez bien écrit, sur la devanture d'une boutique à vendre :
"LE CAPITALISME C'EST LA LIBERTE DU RENARD DANS LA POULAILLER."
Tandis que je cherchais le sens de cette phrase, par je ne sais quel cheminement j'en vins à penser à Nicolas Sarkozy (salaud, non content de squatter l'écran de ma télé, tu t'immisces dans mes
rêveries! Salaud! Salaud!), puis - décidemment le fil de ma pensée est dur à suivre - à la campagne de pub pour le CIC où on voit un homme des cavernes avec un bazooka. Je crois que c'est pour
dire que quand on s'attaque à certains trucs, il faut y aller bien armé, foncer dans le tas, tout dégommer, sans se soucier des dommages collateraux.
Je deteste cette publicité.
Mais pas autant que celle d'Yves Rocher, qui clame "liberté égalité beauté", sacrifiant la fraternité sur l'autel de la superficialité, du paraitre et de la célébrité ephémère. Une pub
complètement dans l'air du temps, donc. Ca m'a rappelé la prise de position de Derek Zoolander sur le racisme : "peu importe la couleur de votre peau à partir du moment que vous êtes très
très très très très très beau" - sauf que là ça ne me fait pas rigoler.