prédictions
L'équipe technique du film Predictions propose à Darwin ainsi qu'à toutes ses théories et les gens qui les soutiennent
d'aller se faire mettre bien profond.
"Quant à ceux qui n'ont rien compris au film, ils peuvent embrasser mon cul" aurait ajouté Alex Proyas, réalisateur surestimé pour l'ensemble de son oeuvre, mais qui devrait retrouver ici la
place qu'il mérite : les égouts.
Infame bordel scénaristique qui n'épargne au spectateur aucun cliché (le gosse à moitié sourd qui a perdu sa maman, le père déseouvré qui a coupé les ponts avec sa famille et qui a du mal à
éduquer seul son fils, le copain queutard, les mysterieux hommes en noir), le film ascène avec applomb des messages créationistes putrides et confus, si bien qu'à la fin on se demande,
pantois, où il faut s'inscrire : chez les scientologues, ou au presbytère?
Le long métrage a quelques qualités tout de même : une photographie léchée, un travail phénoménal sur le son, deux scènes de catastrophes bien foutues, une bande originale pas mal du tout (Marco
Beltrami est plutôt bon), mais ces quelques points pèsent peu face au scénario et ses messages lourdingues. Mais même sans ces derniers, l'interprétation toute en molesse et absence de subtilité
des acteurs plombe sérieusement le final, qui n'avait pas réellement besoin de ça en plus. La narration brouillonne ne respecte aucune forme de structure connue et multiplie les maladresses : les
personnages ne font qu'aller et venir à la maison des protagonistes alors qu'ils savent qu'ils n'y sont pas en sécurité, Nicolas Cage a toujours une idée derrière la tête mais refuse de
l'expliquer aux personnages qui demandent, au bord de l'hystérie, ce qu'il veut faire, les hommes mystérieux en noir sont inutiles, et puis merde, tous ces prénoms bibliques, c'est vraiment
bidon.
En tous cas, à toutes les personnes qui ont trop de temps libre, ou les pirates qui téléchargent vraiment n'importe quoi, restez bien jusqu'au bout, resistez, ne partez pas avant la fin, le plan
final vaut vraiment le coup. J'en suis resté bouche bée.