ophélie
Alors que mon retour de vacances se fait dans la douleur, réalisant avec horreur que je ne suis pas fait pour le métier
que j'exerce (un rapide rendez-vous avec la mission locale de ma ville que j'ai obtenu en trichant sur mon age m'a appris que le seul métier qui me convient est vacancier, ou job formidable où je
ne travaillerais que cinq semaines par an. "C'est encore trop, gémissais-je au conseiller, mais je crois que je pourrais m'y faire"), c'est à la télévision que je trouvai un soupçon d'espoir et
de réconfort quant à mon avenir.
Non parce qu'on entend souvent que la télévision c'est du concentré de fond de slip, qu'on y apprend rien du tout, patati patata.
Bien que je partage partiellement cet avis, je me dois d'intervenir pour contredire ces propos. Oui, la télé c'est de la merde, mais n'est-ce pas avec du fumier que l'on fait germer les
graines qui nourriront les enfants du futur?
Regardez Secret Story : maintenant je sais que fumer des joints rend complètement con (ma plus petite soeur est formelle là dessus : l'écran n'est pas toujours flouté quand ils fument, et si
c'est le cas, c'est qu'ils s'adonnent aux plaisirs fugaces des paradis artificiels ; et en plus elle m'a dit qu'ils arrêtent pas de rouler et que là aussi c'est tout flou).
Mais parfois la télévision c'est de l'espoir et de l'enthousiasme en barre.
Comme le film Bouge! diffusé lundi soir que je ne sais plus quelle chaine de la tnt (non mais la tnt, si il n'y avait pas le catch, franchement... ils ne passent même plus Next!), qui m'a prouvé
que si on croit en ses rêves et qu'on travaille un minimum (mais vraiment un minimum), ils finissent par aboutir.
Et ils aboutissent encore plus vite si on a un coup de main d'Ophélie Winter, qui joue son propre rôle dans le film, qui est vraiment trop sympa.
Film à la gloire de Dance Machine, Bouge! raconte l'histoire d'une fille, un peu simplette quand même, qui est une fan hardcore de musique actuelle (à l'époque du film, milieu 90, la musique
actuelle c'est la dance et le rap FM, et ses stars sont Ophelie Winter, Gala, Scatman ou que sais-je encore), qui désire plus que tout faire de la musique. Seulement c'est une tache qui ne sait
rien faire, mais grace à ses amis clichés (le noir éboueur pur danceur, l'arabe trop vénère dans sa tête mais le coeur sur la main, le blanc blanc, le jeune producteur gentil) et surtout Ophélie
Winter, elle va y arriver.
Moi aussi je veux y arriver.
Donc j'appelle Ophélie Winter.
"Ouaigne?
-Oui bonjour Ophélie Winter, c'est Nicolas. J'ai besoin de toi, j'ai très envie de vivre mes rêves, et il parait que tu peux m'aider.
-Ah ça va pas être possible, je suis anorexique."
Putain de has-been. Ils n'arrêtent pas de briser mes rêves.