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rock en seine : le retour

Publié le par Kolia

Le concert de Radiohead s'est terminé vers 23h30. Nous nous sommes séparés d'Elodie, qui prenait un autre chemin, et nous avons avancé tant bien que mal vers la sortie avec ma soeur. Nous nous échangions nos impressions :

"Qu'est ce que c'était bien!

-Ouais! Mais la nana devant moi me faisait trop chier, elle arrétait pas de bouger sa grosse tignasse, je m'en prenais plein la gueule!"

C'et vrai qu'il y avait cette trentenaire qui se déhanchait n'importe quand et n'importe comment juste devant ma soeur. Ce qui n'est pas grave en soit, mais quand on est douze par mètre carré, c'est pénible.

"Moi je n'entend rien de l'oreille gauche.

-La musique était trop forte?

-Non, mais il y avait ce couple qui n'arrétait pas de hurler juste dans mon oreille."

C'était insupportable. Le garçon comme la fille poussaient les cris les plus perçants qu'ils pouvaient. Et quand ils ne criaient pas, ils massacraient les chansons en gueulant de leurs horribles voix les paroles qu'ils avaient pris soin d'apprendre dans le petit livret avec le cd. Et quand ils ne chantaient pas, ils parlaient :

"Oh, il faut qu'ils jouent Videotape! Oh, oui, il le faut! Oh, c'est beau! T'as vu comme c'est beau? C'est magnifique! Attend, faut que j'appelle mon frère. Allo? T'as vu comme c'est beau? Non, ils ont toujours pas joué Videotape. Ouais j'espere trop. OH! Ca y est, c'est Videotape! Enfin! Oh là là c'est trop beau. J'arrive pas à croire comme c'est trop beau. Toutes les fois où j'ai pu écouter cette chanson en me demandant ce que ça donnerait en concert, et là, ils la jouent pour moi, oh là là comment c'est beau, c'est trop magnifique..." MAIS FERME TA GUEULE CONNASSE.

J'ai beaucoup pris sur moi ce soir là.

On a mis une demi heure pour atteindre la station de metro, alors que ça aurait normalement pris cinq minutes, mais bon, ça aurait pu être pire. Il n'y avait pas trop de queue au niveau des tourniquets, malgré la présence d'agents de la sécurité qui ralentissaient franchement le passage en vérifiant les titres de transports de ceux qu'ils n'avaient pas vu valider.

Comme on est des malins, on a même réussi à avoir une place assise. Le trajet s'est déroulé sans histoire, les gens chantaient des chansons de Beck ou de Radiohead, un groupe de trois dindes échangeaient leurs impressions sur le festival et ont dit que Beck avait fait une demonstration merdique, la nana assise à côté de moi draguait à fond le mec en face de moi, mais celui ci ne réagissait pas trop.

On est arrivé à la gare d'Austerlitz à minuit quarante, ce qui était très bien, vu que le dernier train était à minuit cinquante.

Du moins c'est ce que l'on croyait, car le dernier qui passait par chez nous était en fait à 1h05. Il y en avait bien un à 00h50, mais son terminus était la ville avant la notre. Donc on a attendu sur le quai, de toutes façons le train y était déjà, il ne manquait que son conducteur.

Un peu après une heure, nous avons décidé d'entrer dans le wagon de tête. Tout était éteint, mais en forçant un peu, j'ai pu ouvrir les portes (en fait, c'était très facile, je ne peux même pas me la raconter, ce genre de prouesses physiques sont à la portée d'un enfant de dix ans), et on s'est allongé sur les banquettes, moi en serrant les fesses, j'avais très envie de faire pipi.

Vers 1h15, notre train est affiché "retardé", des fois qu'on se posait encore des questions. Une annonce de service réclamait de toute urgence que le personnel responsable à cette heure-ci contacte le parc des Invalides, et cette annonce est bien passée cinq ou six fois, entre deux "Suite à un incident d'exploitation, le train ELBA est maintenu à quai pour une durée indéterminée." Incident d'exploitation, mon cul. On savait très bien qu'il n'y avait pas de conducteur.

Finalement, à 1h45, notre train, le dernier, fut supprimé.

Et personne dans la gare pour nous fournir un quelconque renseignement. A part deux pauvres employés de la gare grandes lignes, qui se sont bien fait engueulés alors qu'ils n'y étaient pour rien.

Nous avons donc pris un noctilien, ces bus qui ne passent qu'une fois par heure et qui traversent plein de departements à une lenteur folle. L'arrêt était à la gare de Lyon, qui n'est pas loin de la gare d'Austerlitz, heureusement. On est monté dans le premier bus en partance en direction de chez nous, et même si il ne s'est pas arrêté chez nous mais à la ville d'avant, nous n'avons pas regretté, car le bus qu'on aurait du prendre n'en finissait pas d'arriver, au vu de toutes les personnes qui attendaient à l'arrêt en demandant des renseignements et des explications sur le retard de ce bus.

Vers trois heures du matin, on est arrivé au terminus, on a donc continué à pied.

A 4h45, j'étais chez moi.

Merci la SNCF.

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S
Euh...<br /> Tu préfères pas un voyage gratuit???
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S
Bah quoi? C'est à nous de vous faire préférer le train...<br /> Toutes mes confuses au nom de l'entreprise!!<br />  
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K
Non non, des excuses c'est trop facile. Je veux un rapport sexuel et un chèque.
N
Ah, sais pas, j'ai l'imagine R moi.Enfin, j'avais.
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K
Oui, enfin, la carte imagine-r, tu la paies quand même hein. C'est pas parce qu'elle a un nom à la con que son prix aussi est imaginaire.
N
Ca fait aussi partie du charme de Rock en Seine, ça.
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K
Oh, ouais, c'était marrant. Mais bon, au prix de la carte de transport, on peut s'attendre à avoir des trains ou des explications sur leur supression vois-tu.