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l'école des amants

Publié le par Kolia

Ce n'est pas parce que je fais plein de fautes d'orthographes et que je me vautre dans une sous-culture de dégénérés qu'il faut oublier que je suis libraire, quand même.

Voilà pourquoi je vous propose pour aujourd'hui une petite critique littéraire d'un ouvrage vraiment lu dans mes waters, L'Ecole des amants, de Joan Johnston.

Que cette couverture est laide, ces deux-là me dégoutent.

La collection Rouge Passion de Harlequin, c'est un peu le haut du panier de la niaiserie et des clichés lourdauds. Et Joan Johnston, c'est une habituée de cette collection et de ce genre de livres : des romances historiques comme Le Cowboy et ses suites, des sagas bien documentées où le réalisme des situations disputent le comique aux personnages galvaudés.

L'Auteur.

Mais bon, qui suis-je pour la critiquer? Elle a écrit plus de quarante romans (quarante-six pour être exact) et vit tranquillement dans le Colorado, ou la Floride, ça dépend des saisons, se roulant dans les billets de dollars rapportés par la vente de ses livres.

Alors, L'Ecole des amants, qu'est ce que ça raconte?

Et bien déjà, tout part d'une grosse déception. Il n'est à aucun moment question d'un quelconque lieu où on vous apprend des parades sexuelles qui feront de vous un amant redoutable. En fait, le titre original est nettement moins trompeur : Marriage by the Book.

C'est l'histoire de Megan, une femme blonde et belle de bientôt quarante ans qui élève seule ses deux enfants, blonds et beaux eux aussi, mais qui se languit d'un mari. Ca tombe bien, ses enfants veulent un père, alors ils lui offrent un livre pour son anniversaire, Le Guide du parfait mariage, qui promet à l'heureux lecteur de se marier avant la fin de l'année, satisfait, ou remboursé.

Parallèlement à ça, Tom Steele (oui, c'est son vrai nom dans l'histoire), fête son trente-quatrième anniversaire comme un loser avec son frère et sa belle-soeur, qui ne trouvent rien de mieux que lui offrir le même livre que Megan.

Et, comble de hasard, figurez-vous que bien qu'ils ne se connaissent pas, Tom et Megan sont collègues : elle s'occupe du département des sciences de l'université de Miami, et lui entre cette année comme professeur de géopolitique (ou un truc comme ça) dans cette même université. Alors ça ça tombe bien!

Une fois les bases posées, le roman ne nous épargne aucun poncif : réticence des personnages à lire le livre qu'on leur a offert, coup de foudre immédiat, quiproquos provoquant des disputes - ridicules, au demeurant, acceptation sans problême de l'un par la famille de l'autre, petits drames personnels vites surmontés, conseils avisés des proches, final en apothéose, ouais, c'était vraiment de la merde.

Mais de la merde qui se lit vraiment très vite. On ne voit pas le temps passé quand on se plonge là-dedans. Joan Johnston est très forte pour ça, et de temps en temps elle émaille son récit de petites touches d'un érotisme moite, comme quand Tom, déguisé en pasteur, touche les seins de Megan, déguisée en diable, lors d'une soirée costumée (la symbolique des costumes est très parlante dans cette scène).

Mais je vous avoue que j'ai longtemps cru que Joan Johnston était un homme, ou alors qu'elle n'a jamais connu de véritable amant, ce qui expliquerait pourquoi elle s'adonne à pareilles histoires : ces scènes de fesses sont vraiment nulles. A chaque fois, Tom lui tritouille les tétons du bout du pouce, comme si c'était un joystick, et Megan se cambre comme une folle et ronronne de plaisir comme une chatte en feu (je n'invente pas ce genre d'image, c'est assez récurrent dans le livre, le coup de la chatte en feu qui ronronne), et elle, elle adore caresser sa douce toison brune (non mais si les poils des hommes étaient doux sur le torse, ça se saurait). De temps en temps ils s'embrassent dans le cou. Au bout de 130 pages, ils finissent par coucher ensemble, quand même. Et là, c'est la même : pelotage d'amateur, et pim, missionnaire, mais il lui demande avant si elle veut bien.

N'IMPORTE QUOI.

C'était trop cool, et j'ai une sacré pile de la collection à lire.

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P
c'est le telefilm de M6 a 13h cette histoire
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K
Ca me fait plaisir que quelqu'un le remarque : c'est ce que j'ai pensé durant tout le temps que m'a pris la lecture de ce truc (pas très longtemps donc).
I
Si tu recherches des scène efficaces ET torrides je te conseille la lecture des Détectives Sauvages de Roberto Bolano, tu verras, les cent premières pages... Tu m'en diras des nouvelles. En plus tu liras un grand écrivain contemporain de la trempe d'un Bukowski ou d'un Miller.<br /> Ciao.<br /> PS: tu peux aussi lire Vénus erotica d'Anaïs Nin, c'est vraiment BIEN écrit, mais bon, l'érotisme version femme, je ne sais pas si tu apprécieras... Après tout il faut être éclectique et faire feu de tout bois... Allez roulez jeunesse! Et gare à la crampe :)
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K
Non mais je ne sais pas où vous êtes allé chercher que je recherchais de la lecture érotique. Dans L'Ecole des amants, il y a des scènes où des gens se touchent les seins, bon, j'en parle parce qu'elles sont nulles, mais c'est tout.<br /> Merci pour les conseils de lecture en tous cas! J'ai déjà lu Venus Erotica, mais par contre, Robert Bolano, je ne connaissais pas du tout, et je vais me mettre en quête de cet ouvrage.<br /> Merci Ink!
Q
Mais ou sort tu tout ces bouquins !C'est pas croyable ca ?
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K
Bon, si tu insistes, je te le dis : en fait ma soeur a une amie qui a une grand-mère férue de ce genre de littérature, alors on lui en pique plein.
Q
Mais ou sort tu tout ces bouquins !C'est pas croyable ca ?
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K
Ah, t'aimerais bien le savoir, hein, coquin.
J
Et t'arrive à te branler en même temps?
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K
Seulement sur la photo de l'auteur.