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une histoire qui date

Publié le par Kolia

Aujourd'hui, débordant d'optimisme, je suis allé à Paris. Riche idée. J'avais oublié que quand il neige, on ne peut rien faire à Paris. Les transports sont bloqués et les boutiques fermées. Mais je voulais aller visiter le musée de la chasse, qui est très chouette par ailleurs.

 

Bref, autant le trajet aller fut relativement simple (trente minutes au lieu des dix habituelles en RER), le retour fut quant à lui plus difficile : des trains supprimés, puis d'autres qui apparaissent sur le quai sans être annoncés, les conducteur qui referme la porte sur mon pied (un mystère de Paris résolu : que font ces chaussures orphelines sur les quais? Le conducteur referme la porte sur la jambe des passagers), et une foule compactée dans les allées étriquées de la rame, avec comme toujours une connasse pour gueuler "Mais avancez merde! Avancez! Avancez dans les couloirs!"

 

Cette promiscuité forcée m'a rappelé un truc qui métait arrivé il y a quelques temps dans un Quick du boulevard Saint Michel.

 

Ouais, ça date, car avec les années qui passent, à mon corps défendant, je digère beaucoup moins bien les fast food, et comme mon transit est directement lié à mon bien-être général, je n'y vais plus trop. Plus du tout, en fait.

 

J'étais donc en train de manger le premier de mes deux sandwiches (j'étais étudiant à l'époque, pour un menu acheté j'avais droit à un sandwich offert sur présentation d'une quelconque carte, et je suis presque sûr que je prenais deux fois le même, celui avec plein de fromage) quand un mec s'assit derrière moi. Normal jusque là, c'était un midi, il y avait plein de connards d'étudiants de la Sorbonne et le nombre de places assises très limité. C'est le problème avec les étudiants : ils prennent un pauvre café et squattent deux tables pour faire leurs devoirs. C'est parce qu'ils paient 600 euros pour vivre dans un 6m² : ils n'ont pas de place pour travailler.

 

Le type derrière moi ne resta pas longtemps. Il n'avait pas de plateaux avec lui, et se leva après quelques minutes installé à la table. Rien d'anormal : peut être qu'il était là pour réserver une table pour deux, et qu'il a oublié de demander à son pote des frites rustiques au lieu des frites molles habituelles, ou n'importe quelle autre raison. Peu après son départ, un autre gars s'est approché de moi pour me dire : 

 

"Le type, là, qui vient de partir.

 

-Ouais et ben?

 

-Il vous a fait les poches de votre manteau!"

 

Mon blouson était accroché au dossier de ma chaise.

 

"Et vous n'avez rien fait?

 

-Il vous a fait les poches!"

 

Heureusement, à l'époque je ne mettais rien dans mes poches. Aujourd'hui non plus d'ailleurs. Mais merde, ce mec aurait pu lui dire quelque chose, le choper à la gorge et lui faire un choke-slam, je sais pas moi, un truc, au lieu de venir me voir une fois que le gars s'est barré.

 

Voilà à quoi je pensais, aujourd'hui, alors que j'étais coincé au milieu d'inconnus de mauvais poil qui râlaient au téléphone à propos de la météo ou de leurs gosses qui se payaient des grosses mycoses.

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V
surtout continuez pour notre plus grand bonheur<br /> gros bisous
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V
Bravo ! Votre blog est l'un des meilleurs que j'ai vu !
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V
Vous ne pouvez pas savoir comme cela fait plaisir de tomber sur un joli et intéressant blog. Cela fait du bien au moral.
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V
Merci pour tout ce travail que cela représente et pour tout le plaisir que j’y trouve
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V
Bravo ! Votre blog est l'un des meilleurs que j'ai vu !
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